1968 : mouvance de la contre culture (culture autogestionnaire, communauté rurale, lutte antimilitariste), naissance d’un militantisme de terrain : utilité sociale, autogestion, écologie, féminisme, développement local, « vivre et travailler autrement au pays ». Naissance du commerce équitable à l’initiative d’ONG en Angleterre et aux Pays Bas
1974 : première boutique du commerce équitable à Paris par Artisans du Monde
1975 : début du mouvement de l’insertion par l’activité économique (création des premières entreprises intermédiaires)
1976 : premier rapprochement des acteurs entre coopératives et mutuelles, rapprochement élargi en 1976 aux associations pour créer le Comité National de Liaison des Activités Mutualistes, Coopératives et Associatives (le CNLAMCA)
1980 : charte de l’économie sociale, et apparition des Systèmes d’échanges Locaux (SEL)
1983 : création des Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire (Cigales). Création par regroupement des CRES dans chaque région. Naissance de l’Institut de développement de l’économie sociale
1984 : création d’un Secrétariat d’état à l’économie sociale de Jean GATEL sous Laurent Fabius (fin en 1986)
1985 : création d’un mouvement militant Solidarité Emploi qui œuvre à mobiliser la société civile pour lutter contre le chômage grandissant (de 81 à 84 la population active au chômage passe de 7,4 à 10,2% et le nombre de chômeurs de longue durée double de 81 à 86)
1989 : contre sommet du G7 à Paris : début de l’Altermondialisme (diffusion plus large d’un concept et de pratiques de l’économie solidaire)
1990 : apparition du terme d’économie solidaire. Son expression s’est forgée par Bernard Eme puis développée par Jean-louis Laville pour désigner "l’ensemble des activités économiques soumises à la volonté d’un agir démocratique où les rapports sociaux de solidarité priment sur l’intérêt individuel ou le profit matériel. L’économie solidaire contribue ainsi à la démocratisation de l’économie à partir d’engagements citoyens"
mars 1992 : création du Réseau national d’économie alternative et solidaire (REAS), lancé par Solidarité-Emploi et ALDEA (Agence de Liaison pour un Développement Alternatif). Cette coopérative regroupe de nombreux militants : particuliers, associations, entreprises qui luttent pour un monde plus solidaire
1995 : création du Collectif associatif des finances solidaires, Finansol (national) sous l’égide de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme, présidée par Marie-Hélène Gillig
1996 : création de l’outil financier Iés (Initiatives pour une économie solidaire), société
coopérative à capital-risque, impulsée par Henri Arevalo, adjoint au maire de Ramonville (31) qui propose un
schéma de travail approuvé par la majorité municipale visant à
développer des projets d’économie solidaire à dimension régionale (Midi-Pyrénées)
décembre 1997 : création de l’association de
promotion de l’économie solidaire, ADEPES à Ramonville (31) présidée par
Jacques Durand de Saint-Front
septembre 2000 : création de l’Assemblée Permanente de l’Economie Solidaire (APES) de la région Nord-Pas de Calais
novembre 2000 : consultations régionales de l’économie solidaire en Midi-Pyrénées
de 2001 à 2002 : création du Secrétariat d’Etat à l’économie solidaire conduit par Guy Hascoët
2001 : création des premières Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC)
mars 2002 : création du Mouvement pour l’économie solidaire (MES), fondé sur les bases de l’Inter-réseaux de l’économie solidaire (IRES)
mai 2002 : rencontres européennes de l’économie plurielle organisées par le Secrétariat d’Etat à l’économie solidaire à Tours
juin 2002 : inauguration de la Maison de l’économie solidaire à Ramonville (31)
novembre 2003 : Forum Social Européen à Saint Denis (92)
décembre 2004 : le Réseau des Territoires de l’Economie Solidaire (RTES), présidé par Christianne Bouchard, organise leurs 1res journées de rencontres, de nombreuses initiatives de l’économie sociale et solidaire ont expérimenté et inauguré de nouvelles pratiques. Quelques collectivités locales ont accompagné ce processus. Aujourd’hui, une deuxième phase de développement est engagée, consistant à une large diffusion et une duplication de ces initiatives.